Le chef de l’État du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a ordonné l’ouverture d’une enquête aux fins de faire le point des «dégâts collatéraux occasionnés», dont deux morts et une douzaine de blessés suite au coup d’Etat ayant conduit au renversement du président Roch Marc Christian Kaboré.
«Suite aux événements des 23 et 24 janvier 2022 qui ont abouti à l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR – junte), indique ce lundi, la présidence dans un communiqué, précisant que «le bilan rapporté (…) fait état de deux décès et une douzaine de blessés civils par l’effet de projectiles perdus», ajoute le communiqué.
Le 23 janvier, des coups de feu avaient été tirés dans plusieurs casernes du Burkina par des soldats mutins réclamant le «remplacement» des chefs de l’armée, des «moyens adaptés» dans la lutte contre les djihadistes qui frappent le pays depuis 2015».
Le lendemain, des militaires annonçaient à la télévision nationale avoir pris le pouvoir «sans effusion de sang» et arrêté le président Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée à Ouagadougou.
Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a prêté serment mercredi 16 février comme président devant la Cour constitutionnelle. «Je jure devant le peuple burkinabè (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois», du Burkina, a déclaré M. Damiba.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers, d’après les agences de l’ONU.