Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, surnommé Farmaajo, et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble, deux personnalités pourtant rivales, ont d’un commun accord dénoncé, samedi 19 février, un accord pétrolier de production partagée (PSA) entre la Somalie et la compagnie américaine Coastline Exploration, annoncé la veille par le ministre somalien du Pétrole, Abdirashid Mohamed Ahmed.
Les deux personnalités ont jugé la convention d’«illégale» et d’«inacceptable». Alors que les élections législatives auront lieu le 25 février sur le territoire national, le président et son Premier ministre ont rappelé que la Constitution somalienne interdit au gouvernement de «conclure des accords avec des Etats ou entités étrangers (…) en période électorale».
Il est question de veiller sur les ressources naturelles du pays pendant cette période électorale. «En conséquence, l’accord qu’a signé le ministre est nul et non avenu», a martelé le président.
L’accord d’exploration pétrolière, qui concerne sept contrats de partage de production couvrant des blocs d’exploration offshore en eau profonde, a été signé après de «longues négociations», selon le ministre du pétrole, qui s’était pourtant félicité du fait que «l’exploration sismique indique que la Somalie a la possibilité de devenir un important pays producteur de pétrole et de gaz».
Pour lui, ces accords devaient avoir «un effet positif immédiat pour le pays», en générant de revenus conséquents.
La société Coastline, basée à Houston (Texas) aux Etat-Unis, est déjà présente au Mozambique, en Tanzanie et au Kenya, en vertu des accords pétroliers et gaziers.