Un nouvel attentat meurtrier a secoué dimanche la ville de Kidal, alors même qu’un accord de cessez-le-feu avait été signé entre les autorités maliennes et les groupes rebelles indépendantistes il y a quelques jours seulement.
L’attentat qui a visé un camp de la Mission des Nations Unies au Mali a fait trois morts et une douzaine de blessés. Un casque bleu et deux civils ont perdu la vie dans cet assaut au lance-roquette. D’après les soldats de la mission onusienne, le camp a essuyé une trentaine de tirs de roquettes et d’obus.
L’attaque qui n’a pas été revendiquée semble être destiné à forcer le contingent militaire de l’Onu à quitter le pays. En effet, la ville de Kidal est le bastion de la rébellion touareg à l’origine des violences dans cette région du pays.
Cet incident intervient vingt-quatre heures seulement après l’attentat qui a eu lieu au centre de la capitale malienne samedi et qui a coûté la vie à trois maliens et à deux européens. Bamako, qui était jusque-là épargnée par le conflit qui ronge le pays depuis 3 ans, a ainsi subit samedi son premier attentat revendiqué par le groupe djihadiste Al Mourabitoune. Le dirigeant de la secte islamiste, l’algérien Mokhtar Belmokhtar, a justifié cet acte terroriste en disant vouloir venger un de ses chefs, Ahmed El Tilemsi, tué par l’armée française en décembre dernier dans le nord du pays.
Par ailleurs, des violences dans la ville du nord du pays, Gao, ont également été signalées. Une foule en colère a lynché dimanche à mort deux poseurs de bombes présumés, avant de les brûler.
Malgré toutes les mesures militaires et sécuritaires déjà mises en œuvre pour lutter contre les groupes terroristes au Mali, le pays reste livré aux violences, prouvant encore une fois l’impuissance des autorités face à cette situation catastrophique.