La justice ivoirienne a annoncé, samedi 26 février dans un communiqué, une découverte d’armes de guerre au domicile de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, suite à une perquisition menée la veille par des éléments des forces de sécurité.
Soro a indiqué avoir appris avec «étonnement» cette «découverte miraculeuse», dans un communiqué signé de son directeur de la communication, Moussa Touré.
«La découverte miraculeuse de ces armes intervient au moment où M. Soro se trouve en exil depuis trois ans et qu’il n’a pas séjourné dans cette résidence depuis plusieurs années», souligne le document.
Le texte fait remarquer que «la mise à jour de cette prétendue cache d’armes est d’autant plus invraisemblable que tout le long de l’année 2020, plusieurs unités de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police, munies de détecteurs de métaux et appuyées par des drones, ont procédé à des perquisitions multiples et tatillonnes dans les résidences habitées par M. Soro à Abidjan, Zakoua, Lafokpokaha et Bouaké».
Et de conclure, «aucune de ces perquisitions, menées pendant des heures et effectuées sous la supervision de spécialistes en détection d’armement, n’a mis à jour l’existence d’une cache d’armes quelconque».
Le camp Soro dénonce «l’exhibition au journal télévisée de pièces d’armement rouillées» et une «stratégie de manipulation du pouvoir».
Il accuse aussi le président ivoirien, Alassane Ouattara, de s’être «attelé à tout mettre en œuvre pour obtenir du ministère belge des affaires étrangères, le non-renouvèlement du visa accordé à M. Soro», lors de son récent séjour à Bruxelles dans le cadre du sommet UE-UA.
Enfin, le communiqué rappelle que Soro «consacre son énergie et son attention au combat qu’il mène pour faire émerger de façon irrémédiable en Côte d’Ivoire un Etat véritablement démocratique, social, impartial, libre et prospère, dont la finalité ultime est de placer l’humain au cœur de toute stratégie de croissance et de création de richesse».