L’opposition zimbabwéenne a déploré dimanche des violences lors d’un meeting de son leader Nelson Chamisa, causant la mort d’au moins un militant et 17 autres hospitalisées, à Kwekwe (centre).
«Nous condamnons cette violence débridée», a affirmé dimanche la porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), Fadzayi Mahere. «Nous demandons la fin de la persécution politique et de l’incitation des hauts dirigeants de la Zanu qui ont menacé d’+écraser le CCC comme des poux+. Cela n’est pas acceptable en démocratie», a-t-elle ajouté.
Des milliers de militants s’étaient réunis pour écouter un discours de Nelson Chamisa, chef du parti et principal opposant au président Emmerson Mnangagwa et son parti ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance. Plus d’une dizaine d’hommes, soupçonnés d’être des militants du parti au pouvoir, sont descendus d’un pick-up et ont initié des violences en marge du rassemblement. Les affrontements ont obligé M. Chamisa à interrompre son discours à un mois d’élections partielles perçues comme un scrutin test en amont des élections générales de 2023.
Ces événements surviennent au lendemain des déclarations du vice-président du pays, Constantino Chiwenga, affirmant que le parti au pouvoir allait «écraser» l’opposition. Samedi dernier, la police avait déjà violemment dispersé des centaines d’opposants à Gokwe, à quelque 140 km, sous prétexte qu’elle manquait de personnel pour proprement encadrer le rassemblement.
Le lundi 14 février dernier, une figure de l’opposition et ex ministre des Finances, Tendai Biti, a été détenu pendant plusieurs heures alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives partielles à Harare.