Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a signé, mardi 1er mars, la charte de la transition qui prévoit une période transitoire de trois ans avant l’organisation des élections générales.
Cette échéance, proposée par une commission technique de réflexion ayant élaboré le projet de la charte, a été entérinée lors des assises nationales d’examen des textes de transition, tenue lundi 28 février jusqu’aux premières heures de mardi.
Les 350 participants à ce grand rendez-vous, représentants la classe politique et la société civile, ont adopté la charte fixant l’agenda de la transition avant qu’elle ne soit immédiatement paraphée par Damiba, désigné aussi à cette occasion président de la transition.
L’ancien Premier ministre Tertius Zongo qui a présidé les assises nationales, a déclaré, à l’adresse du chef de l’Etat que «les conclusions (des discussions, ndlr) que nous vous offrons, sont vraiment le fruit de tout ce que nous pouvions apporter de mieux».
La charte prévoit un gouvernement de transition de 25 membres dirigé par un Premier ministre civil et une Assemblée législative de transition de 71 députés. Le président de la transition, le Premier ministre et son équipe gouvernementale, ou encore le président du Parlement ne pourront être candidats aux élections présidentielle et législatives qui marqueront la fin à la transition.
La lutte contre le terrorisme, la restauration de l’intégrité du territoire national et de la sécurité, le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption, sont autant de missions assignées à la transition.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, 41 ans, a déjà prêté serment dimanche 24 janvier. Il devait être investi dans ses fonctions de président du Burkina ce mercredi 2 mars. Rappelons que les militaires avaient renversé le régime du président élu Roch Kaboré le 24 janvier dernier.