Le Projet d’accélération de l’accès à l’électricité au Niger (Haské) va bénéficier, de la part de la Banque mondiale, d’un financement de 317,5 millions de dollars US (plus de 180 milliards de francs CFA), qui se compose d’un don de 162,5 millions de dollars et d’un crédit pour le reste de l’enveloppe.
L’Accord de Financement a été signé mardi 1er mars par le ministre nigérien du Plan, Abdou Rabiou, et la Directrice des Operations de la Banque mondiale pour le Niger, Clara de Sousa.
Dans un communiqué datant de décembre passé, la Banque mondiale avait déjà évoqué ce financement de Haské. Selon le texte, cette somme devait appuyer «l’électrification du réseau, les mini-réseaux alimentés par des panneaux solaires photovoltaïques, l’électrification solaire hors réseau des institutions publiques et des ménages, et la cuisson propre».
Avec cette aide, environ 2,5 millions de personnes sont censés bénéficier de services d’électricité nouveaux ou améliorés, 550 000 familles pourront utiliser des installations de cuisson respectueuses de l’environnement et 4 000 institutions publiques seront électrifiées à l’horizon 2027, explique la même source.
Enfin, le communiqué précise que «ce financement s’inscrit dans le cadre d’une approche de programme décennale et multiphase avec un financement total prévu de plus de 800 millions de dollars».
A l’occasion de la signature de l’Accord, Clara de Sousa a indiqué que «tous ces efforts devraient contribuer à transformer le secteur de l’énergie au Niger et donner l’accès à l’électricité à plus de 60% de la population nigérienne d’ici 2030 avec une cible intermédiaire de 40% en 2025».
Le Niger a l’un des taux d’accès à l’électricité les plus faibles du monde (19,5% en 2020) avec des disparités importantes entre les zones urbaines et rurales et entre les régions, selon la Banque.
Le ministre Rabiou qui s’est félicité du soutien de l’institution financière internationale en matière d’énergie, a estimé que le projet Haské qui vise à améliorer le taux d’accès à l’électricité, contribuera notamment à réduire de manière significative ces disparités.