Le PDG de l’Agence de développement de l’Union africaine-NEPAD, Ibrahim Mayaki a plaidé mercredi, pour plus d’investissements dans des infrastructures relevant du domaine de l’eau, à l’occasion de la 7ème édition de la Semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) qui se tient à Nairobi (Kenya) du 28 février au 3 mars.
Un des événements clés au menu de ce grand rendez-vous est le lancement officiel du Programme continental d’investissement pour l’eau en Afrique (AIP). Intervenant dans ce cadre, Mayaki a relevé le besoin d’«accélérer les investissements dans le secteur de l’eau, compte tenu du rôle déterminant qu’il joue dans le développement de l’Afrique».
Il a fait remarquer que le continent ne consacrait que 10 à 19 milliards de dollars par an pour répondre aux défis de l’eau. Pour lui, une somme de 30 milliards de dollars devrait être consacrée chaque année aux infrastructures d’eau afin de corriger le déficit de financement dans le secteur.
Dans le même ordre d’idées, l’ancien président tanzanien, Jakaya Kikwete, a déclaré qu’«avec près de 400 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et 700 millions qui n’ont pas accès à un bon assainissement, la réalisation des investissements dans l’eau à travers l’Afrique reste en deçà des objectifs annuels estimés à 64 milliards de dollars de la Banque africaine de développement, nécessaires pour réaliser la vision de la sécurité de l’eau pour tous d’ici 2025».
Rappelons que l’AIP a été adopté par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) lors de sa 34ème session ordinaire, tenue le 7 février à Addis-Abeba (Ethiopie).
Le programme s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du Plan d’action prioritaire du PIDA (PIDA-PAP 2). L’AIP vise à améliorer les perspectives d’investissement pour la sécurité en eau et l’assainissement durable pour une société prospère, pacifique et équitable.
La 7ème édition de la Semaine du PIDA se déroule autour du thème : «Mettre l’Afrique sur des bases solides pour la reprise, la croissance et la résilience grâce aux infrastructures».
