Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a annoncé dans un communiqué publié mercredi à Genève, la nomination de l’ancienne procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), la Gambienne Fatou Bensouda, à la direction d’une commission d’enquête de l’ONU sur les violations présumées des droits humains par toutes les parties au conflit en Ethiopie.
L’ONU estime que la guerre dans ce pays, qui a commencé au Tigré (nord) en novembre 2020, avant de s’étendre à d’autres régions voisines (Amhara et Afar), a été marquée par de nombreuses exactions perpétrées par chacune des parties impliquées dans le conflit.
En tout cas, un rapport rendu public en novembre dernier, rédigé conjointement par le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et la Commission éthiopienne des droits de l’homme, répertorie de nombreuses preuves de possibles crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
La commission internationale d’enquête sur l’Ethiopie avait été créée par une résolution du Conseil des droits de l’homme du 17 décembre, pour un mandat d’un an, renouvelable si nécessaire. Bensouda sera accompagnée de deux experts, notamment la kenyane Kaari Betty Murungi et l’Américain Steven Ratner.
Les trois personnalités auront la charge d’identifier les responsables des crimes, avec des preuves à l’appui, en vue de poursuites. Elles devront présenter leur rapport oralement en juin prochain et par écrit trois mois plus tard.
L’ONU fait état dans un bilan des victimes du conflit du Tigré, de plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.