Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a ordonné ce mercredi un audit général du secteur public, afin «de détecter des fraudes financières sur les passations des marchés publics» et «les frais de missions, de voyages et de carburant», indique un communiqué officiel.
«Le président du Faso (…) a donné instruction au contrôleur général d’Etat et de la lutte contre la corruption, de procéder dans les meilleurs délais, à un contrôle général de la gestion des structures de l’Administration publique», indique un communiqué de la Présidence.
Cet audit sera réalisé par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), en relation avec l’Ordre national des experts comptables et la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), prendront la forme, soit d’« un audit de gestion», soit d’ «un audit d’investigation, de détection de fraudes financières».
Ils porteront également sur «les passations des marchés publics» et «les frais de missions, de voyages et de carburant». «Un rapport global est attendu au terme des investigations», selon la présidence.
Le réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac), a aussitôt salué cette initiative visant à «impulser une dynamique de changement dans la gouvernance».
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi président mercredi. Le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, qui a pris le pouvoir par coup d’État le 24 janvier, avait été déjà déclaré président en février par le Conseil constitutionnel, et son investiture est intervenue après l’adoption mardi 1er mars, d’une Charte de la transition, qui fixe à trois ans la période transitoire.