La délégation de l’Union européenne (UE) au Kenya s’est élevée jeudi contre les informations faisant état de présumées discriminations ciblant des ressortissants africains aux frontières de l’Ukraine qui fait face à une invasion russe.
Dans un communiqué, la délégation de l’UE dit regretter «les reportages incorrects et biaisés sur cette question qui sont apparus à plusieurs reprises dans divers médias kenyans et dans les médias sociaux», tout en appelant à une «vérification minutieuse des faits».
L’UE affirme accueillir toutes les personnes fuyant l’Ukraine, sans distinction de race ou d’origine ethnique. Elle précise que la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie auraient accordé un accès sans restrictions aux personnes en provenance de l’Ukraine voisine.
Parlant des ressortissants kenyans qui seraient au nombre de 200 environ sur le territoire ukrainien, le communiqué affirme que «contrairement à ce que rapportent certains médias, les Kenyans qui sont arrivés aux frontières ont été aidés et autorisés à entrer en toute sécurité dans les Etats membres de l’UE».
Comme pour défier la «désinformation délibérée», la délégation indique que «les ambassades de l’UE présentes au Kenya sont prêtes à fournir des données exactes».
En plus du communiqué de la délégation, une conférence de presse a été organisée à l’ambassade d’Ukraine à Nairobi au cours de laquelle sept ambassadeurs des pays de l’UE se sont exprimés sur le sujet.
La cheffe de la délégation de l’UE, Henriette Geiger, a assuré, à cette occasion que «tous les pays voisins de l’Ukraine font tout leur possible pour mettre en sécurité tous les réfugiés, quels que soient leur nationalité, leur race, leur sexe ou leur âge. S’il y a eu des cas isolés où certaines personnes ne sont pas arrivées dans de bonnes conditions, cela est dû à l’état de confusion générale» qui prévaut en Ukraine.
Rappelons que ces derniers jours, des Africains vivant en Ukraine se sont plaints, sur les réseaux sociaux, du fait qu’ils étaient empêchés de quitter ce pays.