Le Premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo, a rendu publique, samedi 5 mars, la composition de son équipe gouvernementale composée de 25 ministres, soit moins de 48 heures après sa nomination par le nouveau chef de l’Etat, le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Le gouvernement qui compte 22 civils et trois militaires, a été approuvé par Damiba dans un décret présidentiel. Certaines personnalités sont connues pour avoir déjà travaillé soit avec l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un coup d’Etat militaire fin janvier, soit avec son prédécesseur Blaise Compaoré qui avait été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 2014.
Parmi les anciens qui font leur retour au gouvernement figure le général Barthélémy Simporé, qui était ministre de la Défense sous Kaboré et conserve ainsi son portefeuille. Il a été élevé au rang de ministre d’Etat.
Yero Boly qui a travaillé avec Compaoré est nommé ministre d’Etat auprès du président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale.
L’équipe gouvernementale compte en son sein six femmes parmi lesquelles Olivia Rouamba nommée ministre des Affaires étrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’extérieur.
La charte de transition adoptée récemment par Ouagadougou prévoit une transition de trois ans avant un retour à l’ordre constitutionnel. La CEDEAO qui milite pour une transition la plus courte possible, ne s’est pas encore prononcée sur ce calendrier adopté par le pouvoir au Burkina Faso.
La lutte contre le terrorisme figure parmi les priorités du nouveau président Damiba. Le gouvernement Ouédraogo s’y attèlera certainement sans perdre du temps.