Le ministère nigérien de la Défense a annoncé dimanche 6 mars dans un communiqué lu à la télévision publique, la mort d’au moins cinq soldats survenue vendredi dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi (sud-ouest).
Leur véhicule a roulé «sur un engin explosif improvisé» (EEI), explique le document, ajoutant que «cet accident a malheureusement occasionné la mort sur le champ d’honneur de cinq militaires et fait trois blessés». Ces soldats relevaient de la force anti-jihadiste nigérienne «Niya» mise en place en février dernier.
Le département de la défense a publié, il y a trois semaines environ, un communiqué similaire annonçant la mort de cinq soldats nigériens dans l’explosion le 16 février d’un EEI dans le département de Gothèye voisin de Torodi. Début janvier, trois gendarmes nigériens avaient également perdu la vie dans l’explosion d’une mine artisanale.
Ces deux départements font partie de la région de Tillabéry qui est située dans la zone dite «des trois frontières» entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, et est régulièrement ciblée par les attaques armées de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI).
Un état d’urgence avait été instauré depuis 2017 dans plusieurs départements de la région de Tillabéry. Mais en dépit de la forte présence des forces militaires, les mouvements terroristes continuent de traumatiser les populations. Celles-ci se plaignent non seulement de l’insécurité, mais aussi des retombées néfastes de la situation qui prévaut dans la région sur leurs activités économiques.
D’après le président nigérien, Mohamed Bazoum, une dizaine d’opérations sont engagées à travers le pays pour combattre en permanence le terrorisme.