Les armées du Niger et du Tchad ont repris lundi à la secte islamiste Boko Haram la ville de Damasak au Nigeria à la suite de violents combats. Le Niger et le Tchad mènent depuis dimanche une forte offensive contre les islamistes qui sévissent au Nigeria.
Au cours de l’offensive qui a permis de reprendre Damasak, quelque 200 militants islamistes ont été tués. La ville située à une centaine de kilomètres à l’ouest du lac Tchad a donc été reprise à la suite de violents combats. Un responsable de la ville de Diffa au Niger a également fait état d’une grande perte en vies humaines du côté de Boko Haram.
La secte islamiste tenait cette ville depuis le mois de novembre après avoir tué une cinquantaine de personnes et mis en déroute l’armée nigériane. L’attaque lancée depuis dimanche par le Niger et le Tchad visait à reprendre à Boko Haram la plupart des villes qu’il avait prises à l’armée nigériane, de plus en plus affaiblie. Les présidents du Tchad, Idriss Deby Ithno et du Niger Issoufou Mamamdou qui avaient juré la semaine dernière de mettre fin à cette guerre, surtout d’éliminer physiquement le chef de Boko Haram s’il ne se rendait pas, ont lancé leur armée à la trousse des combats islamistes.
Les deux armées ont mis les moyens militaires conséquents pour venir à bout des terroristes. Les témoins de Diffa ont affirmé avoir vu plus de 200 véhicules, tous tout-terrain et équipés de mitrailleuses, partis en direction du Nigeria. Le président Idriss Deby avait indiqué détenir des informations sures sur la cachette du chef de Boko Haram.