Au moins 57 combattants d’une milice d’auto-défense ont été tués dans le nord-ouest du Nigeria dans des combats avec un groupe criminel, a déclaré mardi la police.
«Il y a eu un incident impliquant des Yansakai et des bandits, qui a fait plusieurs morts des deux côtés», a déclaré Nafiu Abubakar, porte-parole de la police de l’Etat de Kebbi.
«Nous n’avons pas encore de bilan précis, nous sommes toujours en train de compiler les chiffres des décès», a-t-il précisé. Cependant, un responsable sécuritaire dans la zone a affirmé que 57 corps de combattants de la milice avaient été retrouvés.
Les bandits fuyaient les opérations militaires en cours sur leurs enclaves dans l’Etat voisin du Niger lorsqu’ils ont été accostés par les miliciens, informés de leur déplacement, a précisé le porte-parole de la police M. Abubakar.
«Ils ont affronté les bandits qui étaient davantage armés sans consulter au préalable les forces de sécurité pour une opération conjointe», a-t-il ajouté. Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années le théâtre de gangs criminels, appelés localement « bandits », qui attaquent les villages, volent le bétail, pillent et tuent les habitants. Pour se protéger des attaques, de nombreux villages ont constitué des milices d’auto-défense, soutenues par le gouvernement.
Le président Muhammadu Buhari, ancien général de l’armée, âgé de 79 ans, très critiqué pour son incapacité à enrayer l’insécurité généralisée dans le pays, avait déjà appelé à une répression plus dure de l’armée contre les gangs, récemment désignés comme «terroristes» par le gouvernement.
Outre la lutte contre le banditisme, l’armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans et dans le sud-est agité par des mouvements séparatistes.