Des agresseurs ont attaqué Baraka Cosmas, un enfant albinos de six ans, et lui ont coupé la main à des fins fétichistes. A l’approche des élections législatives en Tanzanie, les cas d’agression contre les albinos sont en hausse, notent les organisations des droits de l’homme dans ce pays.
L’enfant dormait avec sa mère dans le village de Kipenda dans le sud ouest de Tanzanie lorsque les agresseurs lui ont coupé la main. Après avoir maîtrisé la mère de l’enfant, Prisca Shaaban, les bandits se sont servi de machettes pour couper la main de l’enfant avant de s’enfuir dans la nuit, a rapporté une source policière. La mère de l’enfant a été violemment battue et donc n’a pas été capable d’empêcher l’agression de Baraka Cosmas. Elle est actuellement hospitalisée avec son enfant, a confirmé la même source.
L’approche des élections prévues en octobre devrait faire monter les attaques contre les albinos, affirment les organisations des droits de l’homme. D’après ces activistes, les hommes politiques croient que les fétiches au moyen d’une partie de corps d’albinos maximisent les chances d’être élu. La semaine dernière le président tanzanien Jakaya Kikwete s’était engagé à mettre fin à ces pratiques en prenant « toutes les mesures, pour faire cesser ces actes inacceptables ».
Un tribunal dans le nord du pays avait condamné jeudi à la peine de mort quatre personnes reconnues coupables du meurtre d’un enfant albinos. Ce dernier avait été arraché à sa mère avant d’être froidement assassiné par des bandits. Arrêtés quelques jours par la police, les quatre forcenés devraient passer le reste de leur vie en prison.