Le Nigeria a évacué le week-end écoulé d’Ukraine, 301 ressortissants, pour la plupart des étudiants, portant à plus de 1.300 le nombre de Nigérians rapatriés dans leur pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.
«Evacués aujourd’hui vers le Nigeria, depuis Budapest, 300 étudiants nigérians, surtout basés à Sumy. Grâce soit rendue à Dieu», a twitté samedi soir le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama. Le ministère a ensuite confirmé le retour à Abuja depuis Budapest de 301 personnes.
Les étudiants rapatriés se trouvaient à Sumy, dans le nord-est du pays, à quelque 350 km de Kiev, et ont réussi à quitter l’Ukraine pour prendre un avion.
Selon le gouvernement nigérian, environ 8.000 Nigérians, dont quelque 5.600 étudiants vivaient en Ukraine avant la guerre. Jeudi dernier, les autorités avaient indiqué qu’un total de 1.076 Nigérians vivant en Ukraine avaient déjà été rapatriés au Nigeria. L’invasion russe de l’Ukraine a provoqué un exode massif de civils, dont des milliers d’étudiants d’Afrique.
Le Ghana, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud ont été les premiers pays à évacuer leurs citoyens après des informations faisant état de traitement raciste par des responsables ukrainiens et polonais aux postes frontières. Le gouvernement nigérian a exhorté fin février les autorités douanières en Ukraine et dans les pays voisins à traiter «avec dignité» ses citoyens, sur fond d’accusations croissantes de racisme à la frontière ukrainienne.
L’ambassadrice de la Pologne au Nigeria, Joanna Tarnawska, a rejeté les accusations de racisme. «Tout le monde reçoit un traitement égal», a-t-elle déclaré à des médias locaux. Quelque 2,5 millions de personnes ont quitté l’Ukraine depuis le début des attaques russes le 24 février, selon les Nations Unies.