La filiale nigériane du groupe pétrolier italien ENI a annoncé, lundi 14 mars, une explosion survenue sur son oléoduc à Nembe, dans le sud du Nigeria.
«Un incident s’est produit sur la ligne pétrolière 24 Ogoda/Brass (…) L’événement a été causé par une explosion, qui a provoqué un déversement» du brut, a-t-elle précisé.
Par précaution, la société a immédiatement fermé les puits reliés à cet oléoduc ; de même que des barrages flottants et des barges de confinement ont été mobilisés afin d’amoindrir l’impact de la fuite du pétrole sur l’environnement.
L’explosion a conduit à une réduction des exportations du terminal de Brass de 25.000 barils par jour (b/j). Un précédent incident survenu le 28 février dans la station d’écoulement d’Obama, de la même entreprise, avait entraîné une baisse de la production de 5.000 b/j.
Les explosions dans des installations pétrolières sont récurrentes au Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, et les compagnies pétrolières sont souvent critiquées à cause de ces incidents qui impactent négativement la qualité de l’eau, contaminent les sols et détruisent l’écosystème. Les villageois pécheurs ne cessent de dénoncer les conséquences dramatiques des fuites de pétrole brut sur leurs activités.
«Chaque fois qu’il y a un déversement, nos filets et autres engins de pêche sont imbibés de brut, sont condamnés et on ne peut plus les utiliser parce que l’odeur du brut fait fuir les poissons», a déploré le président d’un syndicat local des pêcheurs, Noel Ikonikumo, affirmant que toutes les démarches initiées auprès des entreprises concernées, pour solliciter de l’aide, restent lettres mortes.