Des ONG et des acteurs de la société civile présents à Genève, dans le cadre de la 49ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), et d’une conférence internationale autour de «l’enrôlement des enfants sahraouis dans les camps de Tindouf: analyse et témoignages», ont dénoncé avec vigueur, l’enrôlement par le Polisario, des enfants de bas âge dans ses milices armées.
L’ONG « Africa Culture International » a organisé à Genève, un panel en association avec plusieurs acteurs de la société civile dont certains issus des Provinces sud du Maroc qui ont lancé un appel dans lequel ils «condamnent avec la plus grande fermeté» une telle pratique et expriment leurs «préoccupation croissante quant aux violations commises à l’égard des enfants des camps de Tindouf et leur recrutement forcé dans les rangs des milices» du polisario.
La conférence a connu la participation de : Dianko Lamine, Consultant et Président de l’ONG » Africa Culture » Abubekrine Mohamed Yehdih, Membre du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (ACERWC), Aïcha Duihi, Présidente de l’OSPDH, Abdelouahab Gain, chercheur et Président d’ »Africa Watch », Moulay Lahsen Naji, Président de la « CIDH », Mohamed Ahmed Gain, Professeur Universitaire et Président de l' »AIPECT » et Hammada Labaihi, Président de la » LSDDH ».
Ces intervenants ont retenu le cas particulier du polisario qui n’hésite pas à recruter des enfants âgés de 12 à 13 ans comme soldats, et à les faire parader dans les défilés militaires dans les camps de Tindouf en Algérie.
Pour preuves, ils rappellent que «de nombreux articles de presse et communiqués ont été publiés, étayés par des enregistrements vidéo et des photos – dont l’authenticité a été confirmée par les Nations unies et par le Parlement européen – montrent des enfants des camps de Tindouf vêtus d’uniformes militaires et participant à un défilé militaire des milices du Front Polisario sur le sol de l’Etat algérien, pays hôte qui n’a cessé de renier ses obligations de protection» de ces enfants mineurs contre les violations dont ils sont victimes sur son territoire.
Les auteurs de cet appel demandent «la libération immédiate de tous les enfants enrôlés et la responsabilisation de tout État ou organisation terroriste qui fournit au Polisario les armes et incite à les porter» et appellent «de toute urgence l’Etat algérien à assumer ses responsabilités internationales afin de mettre un terme à l’utilisation des enfants (soldats NDLR) dans des actions militaires et à leur enrôlement sur son propre territoire ».
L’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par le polisario est un crime contre l’être humain en général et une violation de la Convention relative aux droits de l’enfant, ajoutent les panelistes, mettant enfin en garde contre cette pratique qui constitue un danger pour l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord et prédispose les enfants-soldats à être recrutés facilement par les groupes et organisations terroristes qui sillonnent la bande du Sahel.