L’armée tchadienne a annoncé ce lundi 9 mars, avoir repris à Boko Haram les villes frontalières de Damasak et de Malam Fatouri, dans le nord du Nigeria, au terme de « violents combats ».
Avec un nouveau front ouvert au nord du Nigeria depuis ce dimanche conjointement avec l’armée nigérienne, le Tchad vient de montrer son désire ardent d’en finir avec le terrorisme dans la région.
D’ailleurs dès ce lundi, la reprise des villes de Damasak et Malam Fatouri aux terroristes selle le premier succès sur ce nouveau front. Mais un succès qui intervient après plusieurs heures de combats et surtout plusieurs heures aux deux armées pour neutraliser des mines disposées par les terroristes.
Le bilan selon des sources militaires tchadiennes parle d’environ 300 terroristes tués dans les combats. Et environ 10 soldats tchadiens tués contre 20 blessés, a révélé un officier tchadien sous le sceau de l’anonymat. « Nous avons chassé l’ennemi de ces villes, qui sont désormais sous notre contrôle ».
A l’heure où l’offensive des deux armées a été lancée, le Cameroun vient d’informer avoir fermé ses frontières et évacué les zones frontalières avec le Nigeria pour empêcher les terroristes de s’y replier.
D’ailleurs rappelons que l’Union africaine (UA) vient d’entériné vendredi dernier la création d’une force régionale de lutte contre Boko Haram, qui comprendra jusqu’à dix mille hommes et qui sera basée au Tchad.
Cette force, dont le principe avait été adopté le 29 janvier lors d’un sommet des chefs d’Etat de l’UA, a pour mandat « d’empêcher l’expansion des activités de Boko Haram et d’autres groupes terroristes » et « d’éradiquer leur présence ».
Une volonté commune qui rejoint le Nigeria pour une campagne militaire conjointe sans précédent contre Boko Haram.