La diplomatie soudanaise n’a pas tardé à réagir aux accusations des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Norvège qui ont laissé entendre, lundi, que le Groupe de sécurité privé russe Wagner est impliqué dans le trafic illégal d’or au Soudan.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a non seulement nié la présence des paramilitaires de Wagner dans le pays, mais aussi accusé ces pays occidentaux d’«ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Soudan et de violation apparente des normes et pratiques diplomatiques établies», d’après le portail d’information Sudan Tribune.
Qu’à cela ne tienne, les militaires au pouvoir au Soudan, qui font face à une opposition ferme de la rue, sont soupçonnés de vouloir rechercher le soutien de la Russie. Des investigations auraient mis en lumière la présence des éléments de Wagner au côté des services de sécurité soudanais.
Le 25 octobre passé, les militaires soudanais avaient mené un putsch qui avait permis au chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al Burhane, de reprendre le pouvoir. Depuis lors, les mobilisations populaires appellent au retour des civils au pouvoir.
La colère de la population est montée d’un cran ces derniers jours, avec la flambée des prix de l’électricité, du carburant et du pain, consécutive à la guerre en Ukraine.