La Communauté des Etats ouest-africains (CEDEAO) a invité le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, à participer, à un Sommet extraordinaire sur la situation politique de ce pays.
La CEDEAO organisera en effet ce vendredi 25 mars, à partir de 14H00 GMT, «un Sommet extraordinaire sur la situation politique en République du Mali», indique un document adressé par la Commission de l’organisation ouest-africaine au Département malien des Affaires étrangères.
Le colonel Goïta, qui a pris le pouvoir par la force avec d’autres colonels en août 2020 et s’est fait investir président à la suite d’un second putsch en mai 2021, «est invité à prendre part aux travaux dudit Sommet».
La tenue de ce sommet intervient moins d’une semaine après la visite infructueuse au Mali, du médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, qui a quitté dimanche dernier Bamako après deux jours d' »intenses négociations » avec le gouvernement malien sans parvenir à un consensus sur le calendrier de la transition et le retour des civils aux commandes du pays.
La CEDEAO conditionne une levée progressive des lourdes sanctions économiques et diplomatiques infligées au Mali le 9 janvier, à la présentation par la junte militaire d’un calendrier «acceptable» (de 12 à 16 mois) pour la tenue d’élections qui ramèneraient les civils au pouvoir.
Le Cadre d’échanges, qui réunit une dizaine de partis et regroupements de partis, dont le Rassemblement pour le Mali de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par les colonels le 18 août 2020, a déploré dimanche qu’«aucune action concrète n’a été entreprise (par la junte) dans le sens de l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel».