Un document publié jeudi par la mission de l’ONU au Mali, indique que près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes jihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées.
Le Mali a connu au cours des six derniers mois de 2021 une augmentation de 16% du nombre de personnes tuées par rapport aux six premiers mois, affirme une note de la division des droits de l’Homme de la Minusma portant spécifiquement sur le second semestre de l’année passée.
Précisément, 318 personnes ont trouvé la mort dans les violences au cours du second semestre, selon le document. Le chiffre était de 266 au premier semestre, rappelle-t-il. Les enlèvements ont quant à eux diminué, passant de 425 à 343 d’un semestre à l’autre.
Sur les 584 civils tués en 2021, la Minusma impute la mort de plus de la moitié d’entre eux (331) aux groupes islamistes radicaux, celle de 122 autres aux groupes proclamés d’autodéfense communautaire.
Soixante-sept civils ont été tués au cours d’opérations des forces de sécurité maliennes, selon ce décompte, dont un certain nombre victimes d’exécutions sommaires ou arbitraires. La Minusma impute aux forces régionales et internationales, dont les forces françaises, la mort de 50 personnes en 2021, dont 5 au second semestre.
Plus des deux tiers du total des violations des droits humains y ont été dénombrés, notamment dans la région de Ségou et le cercle de Niono.