Le Premier ministre (PM) malien, Choguel Maïga, invité à l’édition 2022 du Doha Forum organisé du 26 et 27 mars, s’est livré à une opération de charme au Forum des affaires en Afrique au Qatar, visant à attirer de potentiels investisseurs privés vers son pays, «notamment ceux du Qatar et des pays du Golfe».
Il a indiqué que la situation actuelle du Mali est «prometteuse» pour les affaires, assurant que «la région où sont concentrés les 80% de l’économie du pays est aujourd’hui libérée» des violences jihadistes.
Cette partie du pays regorge, entre autres, des mines d’or, des réserves de gaz, plus de 3 millions d’hectares de terres potentiellement aménageables ; autant d’aspects qui peuvent intéresser des investisseurs, a expliqué Choguel Maïga.
Le Premier ministre a mis aussi l’accent sur le «déficit énergétique important» qui constitue un des défis à relever au Mali. Dans ce cadre, il a tenté de vanter le code des investissements malien figurant, selon lui, «parmi les plus attractifs».
Abordant la situation politique, Choguel Maïga a défendu la transition de «deux ans» préconisée par Bamako. «Nous avons pensé que 12 mois serviraient à restaurer la sécurité et les 12 autres mois permettraient de mettre en place les infrastructures nécessaires à une bonne tenue de ces élections», a-t-il expliqué, alors que la CEDEAO tient à une transition de douze à seize mois.
Faisant indirectement allusion à la France avec qui le Mali n’entretient plus de bonnes relations, Maïga a reconnu «des malentendus avec certains partenaires extérieurs, notamment les pays européens».
Et de poursuivre, «ce sont des luttes d’influence stratégique, mais nous ne voulons plus être prisonniers d’une seule alliance. Nous voulons le multilatéralisme sur le plan économique, sur le plan de la défense… Nous ne voulons plus être sous la coupe d’un seul pays qui dicte ce qu’il faut faire».