Le gouvernement tchadien vient d’annoncer le mardi 10 mars la fermeture jusqu’à nouvel ordre des écoles et universités de la capitale Tchadienne N’Djamena, à la suite d’une violente manifestation d’élèves et d’étudiants contre le port du casque obligatoire chez les motocyclistes.
La violence avait éclaté le lundi 9 dernier quand des élèves et étudiants s’étaient mis à manifester contre la décision du gouvernement obligeant le port du casque chez les motocyclistes.
Décision arrêté depuis le 1er mars par le ministère de la Sécurité et de l’Administration du territoire. Au lendemain de cet arrêté ministériel le prix du casque augmente sur le marché.
Voulant protester contre cette hausse de prix, les élèves et étudiants manifestent dans les rues ce lundi. Ils s’en sont prennent d’abord aux motocyclistes, en leurs arrachant leurs casques et les cassant sur la route.
Ensuite ils s’attaquent aux bus de transport en les brulant. Puis brulent des pneus tandis que certains brandissent des affiches sur lesquels on pouvait lire «No casque».
La police intervient pour disperser les manifestants malheureusement l’on décompte la mort d’un étudiant. Elle assure que c’est en essayant de sauver les bus que tentaient de brûler les manifestants que l’étudiant a été percuté.
Il n’y a pas eu de tirs à balle réelle, mais juste des grenades lacrymogène. En réaction à ces violences, le gouvernement a ordonné jusqu’à nouvel ordre la fermeture des écoles et universités.
Selon le porte-parole du parti au pouvoir M. Jean-Bernard Padaré, ses mesures nécessaires visent à protéger les jeunes contre des casseurs et non pas à étouffer un mouvement de contestation.
Pour Nadjo Kaïna, président de l’Union nationale des étudiants du Tchad : «Nous condamnons cette agression et nous déclenchons une grève générale de 3 jours sur le plan national».