Le Qatar a décidé d’investir 4,5 milliards d’euros (5 milliards de dollars) en Egypte, indique mardi un communiqué à l’issue d’une réunion du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli avec le chef de la diplomatie qatarie, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani et le ministre des Finances, Ali ben Ahmed al-Kuwari.
De son côté, le géant qatari des hydrocarbures QatarEnergy a annoncé dans un communiqué, avoir signé un accord avec l’entreprise américaine ExxonMobil pour acquérir une participation de «40% dans un bloc d’exploration au large de l’Egypte».
Ces annonces interviennent plus d’un an après le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues pendant trois ans. L’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient mis fin en juin 2017 à leurs relations avec le Qatar, accusé notamment d’être proche du régime iranien et de soutenir les Frères musulmans, un mouvement qualifié de «terroriste» par Le Caire.
Depuis la fin du conflit, les liens entre les cinq pays se sont améliorés et les hauts responsables ont échangé des visites. Al Thani s’est rendu au Caire en mai et a rencontré el-Sissi.
Le président Abel Fattah El-Sissi, qui a reçu mardi les ministres qataris, a salué «les progrès tangibles réalisés dans le cadre des relations égypto-qataries», selon le bureau du dirigeant égyptien.
L’Égypte, touchée de plein fouet par la hausse des prix des matières premières liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, va demander le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué cette institution mercredi dernier.
L’Égypte dépend fortement des importations de blé et d’huile de tournesol en provenance de Russie et d’Ukraine, et subit de plein fouet l’actuelle flambée des prix des matières premières sur le marché international.