Le ministre togolais de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara a mis sur le banc de touche, 137 enseignants qui observaient une grève initiée par le Syndicat des Enseignants du Togo (SET), selon son décret publié mercredi 30 mars.
Le gouvernement a déjà alerté sur le caractère illégal de ce mouvement d’arrêt du travail, dans la mesure où le syndicat (SET) l’ayant initié n’a pas une existence légale.
«Aucun syndicat professionnel légalement constitué n’est enregistré à ce jour auprès des services compétents de l’Etat sous la dénomination du Syndicat des enseignants du Togo (SET)», a affirmé, la semaine passée, Gilbert Bawara et son collègue en charge des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko, ajoutant que le préavis de grève lancé par le SET «est nul et de nul effet».
Le gouvernement a menacé également de renvoyer les grévistes. Mais le mort d’ordre de la grève, pour les 24 et 25 mars, a été largement suivi, à la grande satisfaction du SET qui s’est félicité de la mobilisation des enseignants. La grève a été reconduite du 29 au 31 mars.
Bawara a précisé, sur son compte Twitter, que les enseignants sanctionnés sont, «pour l’essentiel, des agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations».
Les éducateurs écartés sont désormais mis à la disposition de l’administration générale, selon le ministre de la fonction publique.
Soulignons que le 10 mars dernier, le gouvernement et les syndicats des enseignements primaire et secondaire ont signé un mémorandum d’entente qui oblige à une trêve des mouvements de grève pour une période de 5 ans qui sera mise à profit pour le dialogue et la concertation entre les deux parties, l’objectif étant de prévenir les conflits et de favoriser un apaisement dans le secteur éducatif.