La justice sud-africaine a rejeté les recours de l’ancien président Jacob Zuma pour tenter de retarder encore son procès pour corruption qui doit reprendre en ce mois d’avril, en estimant que les demandes de l’ancien chef d’Etat n’ont aucune perspective raisonnable de succès en appel.
L’ancien président Zuma de 79 ans est poursuivi pour 16 chefs d’accusation d’escroquerie, de corruption et de racket. Il est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français de défense Thalès pour un contrat d’armement datant de plus de 20 ans. Thales est aussi inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
Dans une décision qui ne peut être révisée, la Cour d’appel suprême a estimé que les demandes de Zuma n’ont «aucune perspective raisonnable de succès en appel et qu’il n’y a aucune autre raison impérieuse pour qu’un appel soit entendu».
«Le NPA se félicite de ce jugement et va maintenant s’efforcer de faire en sorte que le procès reprenne le 11 avril 2022», a déclaré le parquet national, dans un communiqué.
Le procès de M. Zuma pour corruption avait démarré en mai 2021, à l’issue déjà de nombreux reports et retards notamment liés à une multiplication de recours.
L’ex-président a été condamné à 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).
Son incarcération en juillet avait déclenché une vague inédite de violences et de pillages en Afrique du Sud. Il a été ensuite libéré pour des raisons de santé deux mois après avoir entamé sa peine.