Le Burkina Faso veut «diversifier les partenariats» dans la lutte contre les groupes armés, a annoncé lundi le premier ministre Albert Ouédraogo, nommé par la junte au pouvoir.
«En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres Etats notamment, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire», a déclaré M. Ouédraogo en présentant «la feuille de route» du gouvernement devant l’Assemblée législative de transition.
«En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité», a-t-il poursuivi.
«Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local», a estimé le chef du gouvernement.
La «Feuille de route passe aussi par d’importants projets d’équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des forces de sécurité, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l’administration publique», a affirmé M. Ouedraogo
Vendredi dernier, lors d’une adresse à la nation, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier, a annoncé la création de Comités locaux de dialogue avec des groupes armés jihadistes.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.