Un Casque bleu népalais a perdu la vie, mardi 5 avril, dans une attaque menée dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) ; environ une semaine après la mort tragique de huit autres Casques bleus intervenue dans le crash d’un hélicoptère de l’ONU dans la province du Nord-Kivu.
La milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) est soupçonnée d’être à l’origine de l’assaut de ce mardi, à s’en tenir à une note adressée à la presse par la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).
«Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, condamne fermement l’attaque perpétrée aujourd’hui contre des Casques bleus de la MONUSCO à Bali, dans le territoire de Djugu, par des membres présumés de la milice CODECO», ayant «coûté la vie à un Casque bleu népalais», souligne le texte.
Ce «Casque bleu et ses collègues étaient en plein exercice de leur mission, celle de protéger les civils. Il est mort au champ de bataille», «lors d’un échange de tirs» durant «une opération contre les groupes armés dans le village Bali», a fait part, auparavant, le chargé de l’information de la MONUSCO en Ituri, Jean Tobie Okala.
Guterres a rappelé que «les attaques contre les forces de maintien de la paix sont susceptibles de constituer des crimes de guerre», tout en demandant «aux autorités congolaises de mener une enquête et de traduire les responsables en justice», d’après Okala.
Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, théâtre des violences de groupes armés depuis des années, sont sous l’état de siège depuis mai 2021; une mesure prise par le président Félix Tshisekedi pour mettre un terme à l’insécurité et restaurer l’autorité de l’Etat.
Si pour le chef de l’Etat, l’administration des deux provinces par des officiers militaires a permis, entre autres, la neutralisation de plusieurs centaines de miliciens et la reddition de nombreux éléments des groupes armés, sur le terrain, les populations locales continuent à subir des attaques.