Le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, a annoncé lundi sa volonté de se lancer dans la course à la magistrature suprême en février 2023.
«Je déclare officiellement aujourd’hui, avec la plus grande humilité, mon intention de me présenter au poste de président (…) par la voie de notre grand parti, le All Progressives Congress» (APC, parti au pouvoir), a-t-il fait part dans une vidéo publiée sur son compte Twitter officiel.
Osinbajo entend mettre à profit ses sept années d’expériences passées à servir son pays «en tant que vice-président d’un vrai patriote nigérian, d’un serviteur de la nation en temps de guerre et de paix, d’un homme intègre, le président Muhammadu Buhari».
«Ensemble, nous avons traversé certaines des périodes les plus difficiles de l’histoire de notre nation, mais nous avons toujours mis l’accent sur la sécurité du pays, le développement des infrastructures et la croissance de notre économie», a-t-il également indiqué.
Alors que le Nigeria fait face à l’insécurité, dans certaines parties du territoire, le vice-président dit avoir rendu visite aux «vaillants soldats dans le nord-est» et aux déplacés logés dans des camps.
«J’ai ressenti la souffrance et l’angoisse des victimes de conflits violents, d’attaques terroristes (…) Je connais leurs espoirs, leurs aspirations et leurs craintes, et je suis certain que ces espoirs et ces aspirations sont les graines du grand Nigeria que nous désirons tous», a-t-il poursuivi.
Au moins six responsables de l’APC lorgnent le fauteuil présidentiel, parmi lesquels le leader national, Bola Tinubu. Le parti organisera les élections primaires d’ici juin prochain.
Le candidat qui sera choisi affrontera celui du principal parti d’opposition, le Peoples Democratic Party (PDP). Le leader du PDP, Atiku Abubakar, avait annoncé sa candidature le mois dernier. C’est la sixième fois qu’il souhaite se présenter à la présidentielle.
«Actuellement, le Nigeria est un navire qui coule, il doit être sauvé de toute urgence. C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer ma candidature à la présidence de la République fédérale du Nigeria », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue à Abuja, la capitale.