Le groupe énergétique italien ENI et la compagnie algérienne des hydrocarbures Sonatrach ont conclu un accord prévoyant une hausse des fournitures de gaz d’Algérie vers l’Italie, selon une déclaration du président du conseil italien, Mario Draghi qui effectue depuis hier lundi, une visite à Alger en compagnie du PDG du groupe ENI, des ministres des Affaires étrangères et de la Transition énergétique.
«Nos gouvernements ont signé une déclaration d’entente sur la coopération bilatérale dans le secteur de l’énergie», a-t-il déclaré à la presse Mario Draghi à l’issue d’un entretien avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.
L’Algérie profite des retombées de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a poussé certains pars européens à vouloir réduire leur dépendance vis-à-vis du gaz russe. L’Italie qui avait jusqu’ici la Russie comme premier fournisseur de gaz va désormais compter sur ce pays d’Afrique du nord pour satisfaire ses besoins énergétiques.
Certaines sources indiquent que l’Italie et l’Algérie seraient tombées d’accord pour une augmentation de 50% du volume de gaz, par rapport à la quantité qui était livrée jusqu’à présent ; ce qui correspond à un volume de 9 à 10 milliards de mètres cubes supplémentaires par année.
Alger avait déjà indiqué, fin février, sa disposition à fournir plus de gaz pour «soutenir ses partenaires de long terme», en cas de baisse des exportations de gaz russe vers l’Union européenne consécutive à la guerre en Ukraine ; et ce via le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie.
Sonatrach avait toutefois précisé que les apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) restent, entre autres, tributaires de la «disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national».