Le Premier ministre algérien, Abdelmaleck Sellal a proposé à son homologue portugais Pedro Passos Coeloh de relancer deux projets importants de gazoduc dans le but de fournir du gaz en Europe. Cette fourniture énergétique cessera la dépendance de l’Union européenne (UE) en matière de gaz avec la Russie.
Il s’agit pour l’Algérie de relancer le partenariat avec l’UE dans la réalisation de deux grands projets de construction de gazoduc. Le premier gazoduc, celui de Galsi, devrait rallier l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne. Les travaux n’ont jamais démarré malgré la bonne volonté des autorités. Un autre projet, c’est le pipeline qui partira du Nigeria vers l’espace UE en traversant l’Algérie.
L’Allemagne devrait également coopérer dans un projet de production d’énergie solaire dans le Sahara algérien. L’Algérie connue pour ses gros volumes de production pétrolière a indiqué vouloir diversifier ses ressources énergiques. « Aujourd’hui l’Algérie oriente sa politique vers la diversification », a dit le Premier ministre Sellal.
L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz en Europe après la Russie. Trois gazoducs fonctionnent pour cela. Deux par l’Espagne et un qui arrive par l’Italie. Et dans son échange avec le Premier portugais, M. Sellal souhaite renforcer cette coopération en construisant trois autres pipelines. C’est dans le but de couper les ponts avec la Russie.
Pedro Passos Coeloh a reconnu que l’Algérie était déjà un fournisseur du gaz en Europe. « Elle peut aussi diversifier sa fourniture d’énergie en direction de l’Europe », a-t-il ajouté, affirmant que l’Europe souffrait d’une « grande fragilité structurelle » en gaz qui vient de la Russie.