Le procès pour corruption de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été de nouveau, reporté ce lundi, au mois de mai prochain, en son absence pour des raisons médicales.
Jacob Zuma n’a pas assisté à l’audience lundi en raison d’une «urgence médicale qui s’est produite au cours des dernières heures», a expliqué son avocat Dali Mpofu, devant la Haute cour de Pietermaritzburg (sud-est). Son porte-parole a ensuite indiqué que Zuma avait été hospitalisé pour des examens médicaux.
La défense de l’ancien président a demandé à la Haute cour de reporter le procès pour lui permettre d’épuiser ses options d’appel dans un recours contre le procureur général, Billy Downer. Le juge Piet Koen a reporté le procès au 17 mai pour que la procédure d’appel «puisse suivre son cours».
Zuma, qui aura 80 ans mardi, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français de défense Thales dans une affaire vieille de plus de vingt ans. Il est poursuivi pour seize chefs d’accusation d’escroquerie, corruption et racket. Thales est aussi inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
Son procès pour corruption avait démarré l’an dernier en mai, à l’issue déjà de nombreux reports et retards notamment liés à une multiplication des recours.
Le procureur général a estimé lundi que la demande d’un autre report n’était rien d’autre qu’«une tactique (…) qui érode la confiance du public dans le système judiciaire, car il s’agit d’un autre report dans une longue série de reports».
Dans un autre volet, Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).