Le producteur d’or russe Norgold a annoncé l’arrêt de sa production pour des «raisons de sécurité» dans la mine de Taparko, principale mine privée située dans le nord du Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes meurtrières depuis 2015.
«Nous venons par la présente vous aviser de l’arrêt de nos activités d’exploitation minière de la Société des mines de Taparko (Somita) pour cas de force majeure» liée à «des raisons de sécurité», écrit le directeur général de Somita, Alexander Hagan Mensa, dans une lettre adressée aux travailleurs.
Une décision prise car «toute la zone autour de nos sites d’exploitation, y compris la route Ouagadougou-Dori, sont actuellement sous menace terroriste», selon lui. «Malgré des investissements coûteux sur le plan sécuritaire, la société n’est toujours pas à l’abri des menaces, chaque jour grandissantes, contre les installations et le personnel», ajoute-t-il.
Propriété de la société russe Norgold, la mine de Taparko, située dans la région du Centre-nord à environ 200 km au nord de Ouagadougou, emploie quelque 600 personnes. Un plan d’évacuation du personnel a d’ores et déjà été établi, a indiqué M. Mensa.
Le 2 avril une vingtaine de personnes ont été tuées dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso. Le 12 mars, onze personnes avaient été également tuées dans l’attaque contre une autre mine d’or artisanale à Baliata, située elle aussi dans le nord du Burkina.
Deux jours plus tôt, une attaque similaire avait visé une mine d’or sauvage de Tondobi, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.