Face à la multiplication des chocs exogènes qui menacent son approvisionnement en denrées de première nécessité, le Sénégal a organisé un atelier de validation de l’étude import-subvention.
Le mécanisme de l’import, consiste en une «assimilation du processus d’industrialisation dans les pays en voie de développement et la substitution progressive des produits de l’industrie locale aux biens importés», a expliqué le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Émergent (PSE), Abdou Karim Fofana, à l’ouverture des travaux de l’atelier.
Afin d’encourager les investisseurs nationaux et internationaux à investir dans les Zones économiques spéciales en cours de réalisation, des réformes structurelles seront entreprises à travers notamment la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire favorable à l’import-substitution.
La stratégie d’industrialisation qui porte sur la substitution de ces produits a été déclinée en trois phases. Premièrement, les produits ciblés sont essentiellement les biens de consommation faisant l’objet d’une production locale.
Ensuite, les industries légères sont ciblées pour se substituer aux importations et créer des interactions avec les PME/PMI pour se doter en intrants. La troisième et dernière phase porte sur les industries de production de biens d’équipements et celles nécessitant des investissements lourds.
«Ce travail permettra de mieux orienter notre politique de développement endogène, mais également d’ajuster l’orientation de nos Zones économiques spéciales, initialement conçues pour booster nos exportations», s’est réjoui le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
En 2019, la balance commerciale sur les biens du Sénégal est ressortie avec un déficit de 2.244 milliards F CFA. Cette situation révèle le volume encore très important des importations (4.229,3 milliards F CFA) par rapport aux exportations (1.985 milliards F CFA). Elle démontre aussi la forte dépendance du pays du reste du monde.