Une dizaine de partis de l’opposition, dont l’URD, le plus important du pays, a déclaré ne pas être satisfaite de l’accord de paix paraphé, le 1er mars dernier à Alger, par le gouvernement malien et pour lequel les mouvements armés du Nord n’ont pas encore donné leur dernier mot.
« Cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité » pour le peuple malien, c’est ce qu’ont annoncé, entre autres, ces partis au début de la semaine, après leur analyse de l’accord. Dans leur déclaration commune, ils ont relevé du document d’accord des « faiblesses incontestables » et « des risques majeurs pour l’unité et la stabilité du Mali », dus, selon eux, au refus du gouvernement d’associer toutes les parties aux concertations sur les différentes questions de fond.
Ils ripostent par exemple le fait de considérer « Azawad » (régions au nord du Mali) comme « une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique… », dans la mesure où cette conception peut être, d’après eux, une source de visions séparatistes.
Au milieu d’autres observations, l’opposition se réserve sur la capacité du gouvernement malien à mettre en œuvre le calendrier tel que défini par l’accord, et craint donc que la non réalisation des actions prévues ne soient source d’autres frustrations.
A cause de toutes les insuffisances mises en exergue pas son analyse, l’opposition a décidé de ne prendre que acte de cet accord que le gouvernement a signé précipitamment, à son avis.
Du côté des groupes rebelles du Nord, ceux-ci seraient toujours en concertation à Kidal pour décider sur l’opportunité ou non de parapher l’accord de paix. Le président de la convention des partis de la majorité, Boulkassoum Haïdara, aurait sollicité le soutien du chef coutumier des touaregs à Kidal, pour une acceptation rapide du projet d’accord par les groupes armés concernés.