L’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, Youssouf Bamba, démis de ses fonctions après une « prise de position publique contraire» à la politique d’Abidjan, a démenti les propos qui lui sont attribués. Tout en se disant « respecter » la décision de son pays, qui reste de toutes les façons sans appel, le diplomate a regretté n’avoir pas eu l’occasion de s’expliquer avec sa hiérarchie sur cette question.
D’après les informations relayées par la presse, depuis l’éclatement de cette histoire au début de ce mois, Youssouf Bamba aurait déclaré à la 4ème Commission des Nations Unies tenue le 13 octobre 2014, que « le Sahara occidental était l’unique territoire non encore autonome en Afrique ». Une position intolérable pour les autorités ivoiriennes, car en porte-à-faux avec la ligne politique défendue officiellement. La Côte d’Ivoire reconnaît en effet le Sahara comme appartenant au Maroc, pays dont la diplomatie n’a pas laissé passer, sans grogner, les propos de l’ex-ambassadeur.
Les autorités ivoiriennes, sur l’ordre express du Chef d’Etat Alassane Ouattara lui-même, ont donc procédé au rappel du diplomate qui aurait déjà quitté New-York ; une correspondance avait été adressée dans ce sens au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le 2 mars. Le gouvernement a tenu à corriger cette erreur diplomatique pour sauvegarder les bonnes relations entre Abidjan et Rabat.
Youssouf Bamba affirme, à travers un média international, avoir été absent à la rencontre d’octobre de l’ONU pendant laquelle la question du Sahara occidental a été évoquée, et que la Côte d’Ivoire serait représentée par un délégué avec qui il ne s’était pas concerté.
Tenant à redorer son image, le diplomate ivoirien aurait l’intention de poursuivre l’organe de presse qui serait le premier à la base de cette mésaventure.