Les députés nigériens débattront et voteront ce vendredi sur la présence, dénoncée par des ONG locales, de forces étrangères sur le sol nigérien pour combattre les groupes terroristes armés.
«Le débat suivi d’un vote sur la présence des forces étrangères dans notre pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme se tiendra ce vendredi», a indiqué une source gouvernementale.
Le document soumis aux élus précise qu’au Niger «qui abrite déjà des bases de forces étrangères, de nouvelles implantations seront créées plus près des théâtres des opérations» au Mali et «les lieux de stationnement, les modalités d’opérations» seront discutés «avec la hiérarchie militaire».
Dans un communiqué, les partis d’opposition ont estimé que la démarche du gouvernement vise «à contourner l’obligation de communiquer aux députés nationaux les textes relatifs aux accords de défense et de sécurité, au titre de la régularisation du redéploiement des forces Barkhane et Takuba au Niger».
Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou a récemment soutenu que son pays souhaitait «un accroissement de l’intervention de nos partenaires», car «avec le départ des forces françaises du nord du Mali, nous nous attendons à ce qu’il ait une plus grande pression des terroristes sur notre pays».
Quelque 12.000 soldats nigériens combattent dans une dizaine d’opérations anti-jihadistes, avait révélé fin février, le président nigérien Mohamed Bazoum.
Dans sa lutte contre les mouvements jihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis, qui ont des bases militaires à Niamey et dans la région d’Agadez (nord).
Mais des ONG nigériennes dénoncent cette présence de militaires étrangers qu’elles considèrent comme «des forces d’occupation et une menace pour la souveraineté du pays».