La justice égyptienne a ordonné dimanche la libération de 41 prisonniers politiques en détention préventive pour certains depuis des années.
L’initiative à l’origine de leur libération est par conduit par le député Mohamed el-Sadate qui a récemment négocié la libération de nombreux militants dans ce pays où des dizaines de milliers d’opposants sont derrière les barreaux.
Ce député a promis sur Facebook «plus de libérations», faisant allusion à des «grâces présidentielles», traditionnellement accordées à des centaines de prisonniers pour la fin du mois de jeûne musulman du ramadan prévue début mai.
Parmi les personnes libérées dimanche figurent Walid Shawky, l’un des fondateurs du Mouvement du 6-avril, fer de lance de la « révolution » de 2011 qui renversa le président Hosni Moubarak. M. Shawky était en grève de la faim depuis février pour dénoncer ses trois années de détention préventive, un régime légalement limité à deux ans.
Plusieurs députés pro-Sissi ont assuré que le président était derrière ces libérations –officiellement ordonnées par une justice indépendante.
L’accusation de « terrorisme », d’abord réservée aux Frères musulmans, la confrérie du président Mohamed Morsi renversé en 2013 par M. Sissi, a ensuite été utilisée plus largement contre la plupart des partis et organisations pro-démocratie.
Plus de 60 000 prisonniers politiques au minimum auraient été emprisonnés depuis que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a pris le pouvoir par un coup d’État en 2013. Plusieurs dirigeants des Frères musulmans sont morts en détention ces dernières années.