Un groupe de 542 migrants qui s’apprêtait à entreprendre la traversée de la Méditerranée depuis la côte ouest libyenne, a été intercepté dimanche et placé en détention à Tripoli.
Ces candidats à l’exil ont été arrêtés par les autorités libyennes près d’une plage de Misrata, à quelque 200 km de la capitale, alors qu’ils se préparaient à rejoindre les côtes européennes à bord d’embarcations pneumatiques, a déclaré un responsable au sein de l’Organe de lutte contre l’immigration clandestine, affilié au ministère de l’Intérieur.
Ces migrants ont été transférés le même jour vers un centre de détention près de Tripoli où «une aide humanitaire leur sera fournie jusqu’à leur expulsion vers leurs pays», a affirmé le responsable libyen.
La Libye, dans le chaos depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011, est une voie privilégiée pour les migrants, cherchant à rejoindre l’Europe par les côtes italiennes, distantes d’environ 300 km. Mais plusieurs milliers d’entre eux se retrouvent bloqués dans ce pays d’Afrique du Nord, souvent dans des conditions déplorables.
Comme la Libye, la Tunisie est une voie empruntée par les migrants pour atteindre l’Europe. Les autorités tunisiennes ont retrouvé les cadavres de 17 migrants et arrêté 155 autres migrants, alors qu’ils tentaient d’effectuer une traversée illégale au large de Sfax, a rapporté dimanche la presse officielle.
Des dizaines de réfugiés africains ont participé la semaine dernière à un sit-in devant des bureaux de l’ONU à Tunis pour réclamer d’être évacués vers d’autres pays. Des migrants se trouvant en Tunisie se plaignent régulièrement d’être victimes de violences verbales et physiques dans ce pays. Selon des statistiques du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, les garde-côtes tunisiens ont intercepté 25.657 migrants qui tentaient la traversée de la Méditerranée en 2021.