Une opération commune menée en avril par le Burkina Faso et le Niger a permis de «neutraliser une centaine de terroristes», à la frontière des deux pays en proie à la violence jihadiste, selon un rapport militaire publié lundi.
Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées, appuyés par des avions de «surveillance et de combat», ont mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 – « alliance » ou « cohésion », en langue gulmacéma parlée dans l’est du Burkina – au cours de laquelle «une centaine terroristes» ont été tués, «au moins 40 suspects interpellés, des bases logistiques des terroristes détruites et de l’armement et des munitions saisis ou détruits», souligne un rapport présenté à Dori (nord du Burkina) en présence du colonel-major David Kabré, chef d’état-major de l’armée burkinabè et du général Salifou Modi, chef des armées nigériennes.
«Le succès des opérations Taanli» au cours de laquelle «deux militaires» ont été tués et «deux autres blessés», témoigne de l’excellence de la coopération militaire entre le Burkina Faso et le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», selon le rapport conjoint.
Par ailleurs, l’armée burkinabè a indiqué dimanche, dans un communiqué, qu’elle va diligenter une enquête suite aux accusations d’exactions contre des civils dans le nord du pays, qu’elle qualifie de «graves allégations».
Le Burkina Faso et son voisin le Niger font face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. Elles ont fait des milliers de morts dans les deux pays et des centaines de milliers de déplacés fuyant leurs foyers.