Les rebelles du Tigré, région rebelle située au nord de l’Ethiopie, se seraient totalement retirés de la région voisine, Afar, a confié mardi à la presse, le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), environ deux semaines après sa déclaration relative au retrait d’une première zone de ce territoire.
«Nous nous sommes d’ores et déjà retirés de toutes les zones de l’Afar» qu’occupait le TPLF depuis neuf mois, a assuré Kindeya Gebrehiwot, un des porte-paroles du Front, ajoutant que les militants du TPLF n’avaient «jamais eu l’intention de rester» durablement en Afar.
Ce retrait une des conditions posées par le gouvernement éthiopien à une trêve annoncée en mars dernier. L’armée éthiopienne était entrée en guerre contre le Tigré en novembre 2020 pour y déloger les responsables régionaux qui tenaient tête à Addis-Abeba.
L’annonce de la trêve était une bonne nouvelle pour les organisations humanitaires qui avaient de la peine à acheminer de l’aide alimentaire et d’autres produits de première nécessité vers les nécessiteux pris au piège du conflit. Elle a permis depuis le 1er avril à plusieurs convois d’accéder au Tigré par la route.
Les autorités d’Addis-Abeba exigent également que les troupes rebelles du TPLF évacuent des zones qu’elles occupent toujours en Amhara, une autre région voisine.