Le gouvernement nigérien a autorisé l’administration du vaccin britannique contre le paludisme aux enfants de moins de cinq ans, afin de lutter contre cette maladie qui a tué en 2021, plus de 4.000 personnes dans ce pays, a indiqué jeudi le ministre nigérien de la Santé.
«Le gouvernement du Niger a donné son feu vert pour l’utilisation du vaccin contre le paludisme, le vaccin RTS,S/AS01, chez les enfants de zéro à cinq ans», a affirmé Illiassou Maïnassara, le ministre nigérien de la Santé.
«Dans les mois à venir, ce vaccin va parvenir au Niger et des dispositions sont déjà en train d’être prises» pour mener la campagne de vaccination, a assuré le ministre.
Le 9 octobre 2021, l’Organisation mondiale la Santé (OMS) avait recommandé le déploiement massif chez les enfants du « RTS,S », vaccin du géant pharmaceutique britannique GSK, le seul qui a jusqu’à présent montré une efficacité pour réduire significativement les cas, y compris les plus graves de paludisme.
Selon un communiqué du Conseil des ministres, le Niger faisait partie des pays éligibles par l’OMS. Au Ghana, au Kenya et au Malawi, où plus d’un million d’enfants ont reçu ce vaccin, l’OMS note une réduction «de manière substantielle des cas graves». Le « RTS,S » agit contre le parasite «plasmodium falciparum», transmis par les moustiques.
Le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires puis par des cycles de frissons, fièvre et sueur. Si elle n’est pas traitée à temps, elle peut être mortelle.
Environ 90% des cas de paludisme dans le monde sont enregistrés en Afrique, où 260.000 enfants en meurent chaque année. L’an dernier, au Niger, 4.170 personnes sont mortes du paludisme, et plus de 4 millions de cas ont été déclarés.