Les autorités nigérianes ont revu à la hausse le bilan des victimes de l’effondrement dimanche soir, d’un immeuble de trois étages à Lagos, la capitale économique du Nigeria, s’élevant désormais à 10 morts, dont un enfant, sans compter les blessés. Dans un précédent bilan les services de secours faisaient état de 8 morts.
L’immeuble, dont le rez-de-chaussée et le premier étage servaient d’entrepôts tandis que les 2e et 3e étages étaient résidentiels, était situé dans le quartier d’Ebute-Metta, dans la partie continentale de la mégalopole de Lagos qui abrité plus de 20 millions d’habitants.
Huit corps avaient été initialement extraits des décombres et plus d’une vingtaine de personnes ont été sauvées, a déclaré Ibrahim Farinloye, de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema).
«Deux autres corps, dont celui d’un garçon de quatre ans, ont été retrouvés hier, ce qui porte le nombre de morts à 10», a précisé mardi M. Farinloye, ajoutant qu’une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’effondrement.
L’effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction et l’urbanisme est régulièrement bafouée.
Lundi, le président Muhammadu Buhari a appelé «les autorités compétentes à travailler en étroite collaboration avec les organismes professionnels pour mettre un terme à ces incidents malheureux mais évitables».
En novembre 2021, l’effondrement d’un gratte-ciel en cours de construction à Lagos, avait provoqué la mort de 45 personnes parmi les ouvriers qui travaillaient sur le chantier. Trois personnes avaient été également tuées dans l’effondrement d’une église en janvier à Port-Harcourt, dans le delta du Niger.