L’élection présidentielle en Somalie aura finalement lieu le 15 mai, soit plus d’une année après la fin du mandat du président sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, selon un communiqué de la commission parlementaire conjointe en charge de l’élection, diffusé sur Twitter par la chaîne de télévision publique SNTV.
Le calendrier prévoit l’enregistrement des candidatures le 8 mai, tandis que les candidats s’exprimeront devant le Parlement les 11 et 12 mai pour présenter leurs programmes.
Il est certain qu’un des défis de taille à relever reste le retour de la sécurité dans le pays qui vit dans une instabilité chronique en raison de la présence du groupe terroriste shebab qui ne cesse de perpétrer des attaques contre les militaires et les civils. D’ailleurs ce mouvement lié à al-Qaïda a motivé certains de ses derniers assauts par sa volonté d’empêcher la tenue de la présidentielle.
Mercredi 4 mai, deux explosions ont visé un convoi éthiopien de la force de l’Union Africaine en Somalie, suivies par des affrontements entre les forces éthiopiennes et les rebelles. La veille, les troupes burundaises de la même force ont été victimes d’une attaque menée par le même groupe terroriste, dans le centre de la Somalie, faisant une vingtaine de morts parmi les soldats.
Précisons que dans ce pays d’Afrique de l’Est, le président est élu par les 329 parlementaires des deux chambres du Parlement (54 sénateurs et 275 députés de la chambre basse), sachant que, pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix.
Farmajo, dont le mandat est arrivé à échéance en février 2021, est candidat à sa propre succession. Il affrontera, entre autres, ses deux prédécesseurs Hassan Cheikh Mohamoud et Sharif Cheikh Ahmed, son ancien Premier ministre, Hassan Ali Khaire, ainsi que le président de la région du Puntland, Said Abdullahi Dani.
La communauté internationale suit de près ce processus électoral qu’elle encourage depuis plusieurs mois, brandissant parfois des menaces.