Un important groupe armé financé par le gouvernement libyen, a démenti jeudi, les accusations «calomnieuses» portées la veille, par l’ONG Amnesty international sur ses présumées violations des droits humains.
Amnesty international avait accusé mercredi, l’autorité de stabilité de la Libye (SSA), une milice basée à Tripoli, de crimes et de graves violations des droits humains qu’airait commis le groupe libyen en toute impunité.
Ce groupe proche du gouvernement libyen, a démenti jeudi les accusations «calomnieuses» portées par l’ONG Amnesty international, assurant qu’il «veille avant tout à appliquer la loi libyenne», dans le respect «de la justice et des droits de l’Homme».
Le groupe SSA dit «se réserver le droit de poursuivre en justice Amnesty International pour diffamation et calomnie contre l’Etat libyen et ses institutions officielles».
La Libye qui peine à tourner la page des années sombres du régime de Mouammar Kadhafi renversé en 2011, est en proie à une grave crise institutionnelle, avec deux exécutifs rivaux à la tête du pays.
En février, la chambre des représentants siégeant à Tobrouk à l’est du pays a en effet, désigné Fathi Bachagha comme nouveau chef de gouvernement. Mais celui-ci n’a toujours pas réussi à évincer l’exécutif en place à Tripoli dirigé par Abdelhamid Dbeibah qui refuse de remettre le pouvoir avant la tenue d’élections.
Dans ce cotexte, les capacités de production de l’industrie pétrolière de la Libye ont été réduites de moitié, à 600.000 b/j actuellement contre 1,2 million au début de l’année 2022. Une baisse due à la force majeure déclarée sur plusieurs sites de production, dans un climat marqué par le retour des violences sociopolitiques.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra, le 26 mai prochain, une session sur l’évolution de la situation en Libye, a annoncé le Département des affaires politiques et de consolidation de la paix de l’ONU.