La société pharmaceutique sud-africaine Aspen Pharmacare, la première usine de vaccination Covid-19 dans le continent africain, risque de fermer ses portes en raison du manque de commandes, a annoncé samedi 7 mai, son Directeur.
Cette situation intervient juste cinq mois après que l’entreprise ait obtenu un accord de licence pour conditionner et vendre le vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson et le distribuer en Afrique.
Aspen Pharmacare envisage déjà de transférer environ la moitié de sa capacité de production du vaccin Covid-19 vers d’autres produits, en cas d’absence de nouvelles demandes dans les six semaines à venir.
Pourtant l’Afrique du Sud, pays le plus touché par le virus, fait face actuellement à une «5è vague» du Covid-19. Deux nouveaux sous-variants d’Omicron sont à l’origine d’un nouveau pic épidémique dans le pays, a souligné l’Organisation mondiale de la santé (OMS) la semaine passée.
«Il est trop tôt pour savoir si ces nouveaux sous-variants peuvent causer des formes plus graves de la maladie que les autres sous-variants d’Omicron», mais les premières données suggèrent que le vaccin continue d’offrir une bonne protection, a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.
Qu’à cela ne tienne, les défauts de commandes au niveau continental pourraient être expliqués par le relâchement des mesures de lutte contre la maladie, suite à la baisse des nouveaux cas de contaminations et des décès.
Les pays ne semblent plus prêter attention à l’appel continu de l’OMS de vacciner les populations. «La meilleure façon de protéger la population reste la vaccination, ainsi que les mesures sociales et de santé publique qui ont fait leurs preuves», selon Tedros Ghebreyesus.
L’Union africaine ambitionne, pour sa part, de couvrir, avec des produits fabriqués dans le continent, 60% des besoins en vaccins de ses populations d’ici à l’horizon 2040.