Les autorités maliennes de transition ont affirmé lundi dans un communiqué lu à la télévision d’Etat, avoir mis en échec une tentative de putsch, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mai.
La junte militaire au pouvoir à Bamako pointe du doigt «un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressiste, soutenus par un Etat occidental» allusion faite à la France, motivé par un «dessein malsain de briser la dynamique de refondation du Mali».
«La tentative a été déjouée grâce à la vigilance et au professionnalisme des forces de défense et de sécurité», poursuit la même source.
Le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, ne révèle ni l’identité ni le nombre de ces sous-officiers. Certains seraient déjà «interpellés et seront mis à la disposition de la justice», et d’autres sont recherchés. «Tous les moyens nécessaires» sont mobilisés pour la recherche de complices», assure le gouvernement.
Les forces de sécurité ont renforcé les contrôles aux sorties de la capitale ainsi qu’aux postes frontaliers et les autorités de Bamako assurent que «la situation est sous contrôle» et invitent «les populations au calme».
Si aucun pays complice n’a été cité nommément, des observateurs pensent que la junte soupçonne la France avec qui les rapports traversent actuellement une zone de turbulence. Le Mali, sous la présidence des militaires, a fini par tourner le dos à la France et ses partenaires pour s’allier à la Russie.
Mais, des interrogations se posent, au sein de la classe politique, sur cette tentative de coup d’Etat qui n’a pas fait parler d’elle, pendant pratiquement cinq jours après son déroulement.
Rappelons que le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, avait échappé à une «tentative d’assassinat» en juillet passé, lors du rite musulman de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, à la Grande mosquée de Bamako.