Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a annoncé, la dissolution du Parlement et la convocation d’élections parlementaires anticipées avant la fin de cette année, selon un décret présidentiel publié lundi.
Le chef de l’Etat évoque une «crise politique qui a remis en cause les liens institutionnels normaux entre les organes de souveraineté» et qui «est aujourd’hui évidente».
Parlant «des divergences persistantes et ne pouvant être résolues» avec le Parlement, Embalo dit avoir entendu le président de l’Assemblée nationale populaire (le Parlement), les partis politiques représentés au Parlement et le Conseil d’État avant de prendre sa décision.
Pour lui, «avec cette crise politique, le capital confiance entre les organes de souveraineté est épuisé». Il entend ainsi donner, une fois encore, la possibilité à ses compatriotes d’avoir le Parlement de leur choix.
«J’ai décidé de redonner la parole aux Guinéens pour que cette année encore, ils puissent choisir librement dans les urnes, le Parlement qu’ils souhaitent avoir», a-t-il indiqué.
Depuis plusieurs mois, la Guinée-Bissau est en proie à des tensions entre la présidence et le Parlement qui serait devenu, selon le chef de l’Etat, «un espace de guérilla politique et de complot».
La présidence accuse également l’Assemblée nationale populaire d’avoir protégé des députés mis en cause dans des faits de corruption, et de s’être opposée au contrôle de ses comptes.
Depuis son indépendance, ce pays d’Afrique de l’Ouest fait continuellement face à des crises politiques et à des blocages institutionnels. Il a également enregistré de nombreuses tentatives de coup de force.